BETH DITTO

Un essai en solo plutôt réussi.

MISSILL

Interview : Missill lâche sa bombe
Concert : 25 Mai @ La gaité Lyrique

LIVE REPORT : SOIRÉE PARIS JEUNES TALENTS

Flashback.

Alors que les étoiles chutent

As The Stars Fall - Redux.

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jeudi 17 février 2011

Beth Ditto, le premier EP : "De Construction"


Ça y est, c’est fait. Beth Ditto se lance en solo. La chanteuse charismatique de Gossip vient de sortir un EP de quatre titres intitulé « De construction ». Uniquement disponible en digital, cet opus marque la volonté, dans un sens, de dissocier ce nom (Beth Ditto) de Gossip. Les fans du groupe originaire de Portland (États-Unis) seront probablement déroutés par ce virage à 180° qui allie des sonorités techno, pop, electro et dance. 




Pour la production de cet EP, la chanteuse aux formes généreuses a fait appel à de vieux amis : le duo anglais Simian Mobile Disco. Ils avaient déjà collaboré en 2009 sur le titre « Cruel Intention » extrait de l’album « Temporary Pleasure » de ces derniers. 

En bref, « De construction » sonne très 80’s/90’s. Étonnamment, la voix de Beth Ditto colle fonctionne à merveille sur les synthés qui résonnent sur l’ensemble des morceaux. C’est un peu cheap, mais c’est sympa. 

Rien à voir donc avec les albums de Gossip et encore moins ceux de leur début (That’s what I Heard, Movement...). 
« Open heart surgery » et « I wrote the book » sont sans doute destinés à remuer les dancefloors et les clubs un peu hype ou dans le cas contraire, ils offrent la possibilité de jouir d’excellents remixes dans le futur. 

On attend.
Les deux autres titres, « Goodnight good morning » et « Do you need someone » ralentissent la cadence en proposant des rythmes beaucoup plus posés et pop. C’est un tout qui s’assemblent convenablement. Reste à savoir, si un album verra le jour et s’il tiendra la route. Un EP c’est bien, un album, des réserves sont de mises. « Wait and see » comme ils disent. 



[Live Report] PARIS JEUNES TALENTS - Lisa Portelli + Ben Mazué + Namasté + Twin Twin - Réservoir // 01/02

Mardi 1er février avait lieu la soirée Paris Jeunes Talents organisée par la mairie de Paris en association avec Nova et Le Réservoir pour présenter les lauréats de l’édition 2010 : Lisa Portelli, Namasté, Twin Twin et en guest Ben Mazué (lauréat 2008). Pour faire bref, le prix Paris Jeunes Talents attribue une bourse aux jeunes talents en développement. Et le talent était au rendez-vous en nous livrant des artistes de qualité présageant un immense potentiel comme Moriarty, il y a quelques années. Retour sur cette soirée riche en promesses. 
Il est près de 20h quand je pénètre enfin dans la salle du Réservoir, précédée de peu par Cécile Corbel (lauréate 2006) qui a d’ailleurs réalisé dernièrement la bande originale d’Arrietty de Hiromasa Yonebayashi.

Lisa Portelli
L’ambiance est feutrée, les lumières sont tamisées ce qui rend l’endroit plus cosy et intimiste. Les gens se sont divisés en trois catégories, ceux assis dans le coin VIP, ceux agglutinés au bar et enfin ceux qui errent de ça et là en attendant le début des concerts tandis qu’un brouhaha masque la musique distillée à travers les enceintes de la salle.

Il aura suffit d’un gros quart d’heure pour que la soirée commence enfin. Mélanie Bauer la célèbre animatrice de Nova prend place sur la scène en compagnie de Mary de Vivo (directrice du Réservoir) et Bruno Julliard (adjoint au maire de Paris, chargé de la jeunesse) pour présenter le but de cette soirée et de ce prix.

L’entrée en matière se fait avec Ben Mazué assisté de son guitariste. Un clin d’œil au talent récompensé hier. Pas de superflu, deux guitares, une pédale et le tour est joué. On comprend tout de suite son univers et ses influences de « L’homme modeste » en passant par « Confession d’un rap addict » où il imite le phrasé de ses idoles. Et c’est sur cette chanson que son set se clôt.

Nasmaté
Le climat se réchauffe. Les sifflements, les cris et les applaudissements fusent. Il quitte ensuite la scène pour s'asseoir aux côtés de Mélanie Bauer pour une interview en nous faisant patienter entre les changements de plateau.

Puis les cinq membres de Namasté prennent place sur la scène. Leur prestation énergique et dynamique a su réveiller les derniers dormeurs et chahuteurs du fond de la salle. Ils ont montré avec brio qu’ils n’étaient pas là par hasard en interprétant la plupart des morceaux, si ce n’est tous, de leur premier EP « L’absurde ». Leur présence scénique est indiscutable et les membres de Namasté nous ont révélé qu’ils étaient avant tout un groupe de scène.

La suite se fait avec Lisa Portelli. « Un coup de poing dans un gant de velours » déclarera plus tard Mélanie Bauer. Cela décrit sans l’ombre d’un doute parfaitement la musique et les textes de la jeune chanteuse. Elle alterne entre morceaux calmes et chansons très rock en abhorrant un look rock’n’roll. Pas de doutes, Lisa Portelli mériterait l’appellation « princesse en bottes ».

Twin Twin
Et enfin la soirée se finit par la performance du trio Twin Twin. Un show complètement délirant mêlant humour, rock et électro le tout affublé de look improbables (voir les photos). Ils jouent avec le ridicule, l’exploite et le sublime.

Même si Le Réservoir s’est vidé au fur et à mesure de la soirée, le set des Twin Twin a enchanté la plupart des restants en entonnant leur hymne « Trop krass trop vénèr ».

La soirée Paris Jeunes Talents a réussi son pari. Elle nous a montré de merveilleuses perspectives quant à la richesse de la scène française en proposant des artistes diamétralement opposés mais talentueux.
 

Scène Finale
 Crédit Photos : Laura Aupiais

Laura Aupiais