Depuis lundi le deuxième EP « Redux » d'As The Stars Fall est disponible digitalement. EP prometteur, groupe prometteur. A la fois visuelle et ambiante, leur musique fait résonner les émotions et les souvenirs ; les décuplent ou les annihilent. Sur chaque morceau, une image s’impose et une photographie se fige dans l’esprit. C’est grâce à cette attirance pour le cinéma et la photographie qu’ils ont monté ce projet.
Ils sont trois : Steve, Guillaume et Rémi. Leurs premiers pas, ils les font dans le milieu du hip hop français sous le nom de Medeline. Ils ont également travaillé depuis leur début en 2000 avec les principaux noms de cette scène (Booba, Soprano, Rohff, Fonky Family...).
Après un premier EP « Tempus Fugit » sorti en avril de l’année dernière, ils refont surface avec un deuxième opus moins sombre et plus aérien aux influences électro et rock. Ils livrent notamment à travers cet EP, leur vision du monde. Un monde qu’ils jugent violent et désespéré.
Une révolte née et cela donne « Redux ». Un judicieux mélange de rébellion, d’espoir (un peu), de renaissance et une once de résignation.
L’EP commence d’ailleurs par une chanson du même nom. « Redux ». Dotée de notes de claviers répétitives et d’une basse très présente, la tension monte peu à peu tout au long du morceau pour finir par éclater dans les trente dernières secondes. Des explosions. Une tension. Une accalmie. C’est un peu ça l’image du morceau. Comme dans un film d’action ou un film de guerre.
A la manière de Wax Tailor (pour ne citer que lui), mais dans une dimension beaucoup plus dramatique, As The Stars Fall ponctue ses musiques par des répliques de films. Dans « Rejected » par exemple, le trio met en musique certainement le moment le plus violent du film « Precious » de Lee Daniels*.
« As far as the eye can see » rappelle peut-être un poème d’Arthur Rimbaud (Le dormeur du val) par sa montée progressive ou un film de Sofia Coppola par les couleurs utilisées à la fois chaleureuses et froides. « As far as the eye can see » pourrait être aussi la réincarnation musicale une photographie de David Lachapelle.
S’en suit « This is hell ». Un titre assez évocateur pour décrire l’ambiance de cette chanson. Puis brusque changement mais salutaire tant « This is hell » faisait naître un sentiment de solitude et de désillusion. « Artificial sun » évoque quant à lui, un vol au dessus des nuages, une lueur d’espoir grâce à des synthés vaporeux. Une chanson qui rappelle l’atmosphère de « Girls » de Death in Vegas. Et « Artificial sun » achève superbement cet EP, laissant présager une agréable suite.
Bien entendu, toutes les références et émotions citées et suscitées au préalable par chacune de ses chansons, sont purement subjectives. Et c’est peut-être ça la force de « Redux », de laisser à chacun l’opportunité de faire sa propre interprétation et de divaguer sans véritable but.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire